DENTIST CARE

Pourquoi les Français renoncent à certains soins médicaux

Selon un baromètre d'Harris Interactive pour le groupe Humanis auprès des 50-65 ans, un sénior sur deux a différé des soins au cours des deux dernières années. Un phénomène fréquent pour l’optique ou le dentaire, mais rencontré aussi pour les consultations des spécialistes, et dans une moindre mesure des généralistes. Bien avant le coût, c’est la disponibilité des praticiens qui parait le principal frein dans l’accès aux soins. Pas facile en période de crise d’accéder à certains soins. Etude après enquête tendent à démontrer ces derniers temps que le phénomène du renoncement aux soins prend de l’ampleuren France. La dernière en date réalisée par Harris Interactive pour le groupe de protection sociale Humanis lampe frontale pas cher qui porte sur les 50-65 ans révèle que 71% de ces quinquas-sexagénaires trouvent l’accès à au moins un type de soins difficile, voire très difficile et qu’en pratique 47% de cette population a dû renoncer ou reporter à un soin au cours de deux dernières années. Dans le détail, on s’aperçoit que, sans surprise, c’est plutôt sur les soins dentaires (30%) ou l’optique (21%) que les assurés rognent, même si un quart de la population cite aussi des consultations de spécialistes, 9% des rendez-vous chez le généraliste et quelques uns (2%) une hospitalisation non urgente. Parmi tous les spécialistes, il se confirme que c’est l’ophtalmo (12% de renoncements) qui est le plus difficile d’accès, suivi par le psychiatre, le gynéco et le dermatologue. Mais surtout -quoique commandée par un acteur complémentaire- cette étude démontre de façon magistrale que ce qui freine l’accès aux soins en France n’est pas tant que ça le reste à charge, hormis bien sûr pour les soins prothétiques dentaires. On se rend ainsi compte que, finalement, chez la plupart des spécialistes la question des dépassements n’est pas le problème numéro un des patients. En effet, quand on leur demande de préciser quels types de difficultés d’accès les gênent, le frein tarifaire n’est avancé que par un tiers ou un quart des gens, selon la discipline. Il est évoqué à peu près dans les mêmes proportions que l’éloignement géographique de tel ou tel spécialiste. Mais, plus encore que la désertification sanitaire ou les dépassements, c’est la disponibilité horaire des spécialistes qui semble poser le plus problème à nos concitoyens. Cela culmine chez l’ophtalmo (77% des sondés font état de l’emploi du temps impossible de ce professionnel), mais se retrouve aussi chez le gynéco (66%), le dermato (54%) ou le cardiologue (59%). Au passage, on apprend aussi de façon surprenante, que, sept ans après sa mise en place, le parcours de soins -qui régule l’accès aux spécialistes- est encore largement méconnu de la population, seuls 38% affirmant bien connaître ce dispositif, 31% seulement le nom et 32% ne sachant pas de quoi il s’agit. Ce baromètre vient donc confirmer le principal constat fait par une étude de l’URPS Languedoc-Roussillon il y a deux ans, qui affirmait que les problèmes d’accès aux soins dans l’Hexagone ne tenaient pas d’abord aux dépassements d’honoraires. Il montre aussi qu’à l’heure de la crise démographique, la médecine générale a, dans une moindre mesure, elle aussi un problème d’accès des patients. Certes, moins d’un quinqua sur dix a dû se résoudre à annuler un rendez-vous dans les deux dernières années. Mais quand on interroge les sondés sur les difficultés d’accès au médecin de famille, 78% citent les disponibilités horaires du praticien. Un signe qui montre que, soit la plage de consultation ne convient pas, soit le délai de rendez-vous est jugé trop long. En comparaison, seuls 13% des assurés déplorent un trop grand éloignement géographique par rapport à son médecin traitant et 12% évoquent un reste à charge trop important localisateur apex chez le généraliste. Source : Marianne.net  
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