Comment le patient choisit son dentiste
                    Comment choisir son dentiste 1. L’hygiène et la sécurité sanitaire Sans l’ombre  d’un doute, le respect des conditions élémentaires d’hygiène et d’asepsie forme  l’un des critères fondamentaux et radicaux de jugement du patient. Sa sentence  est sans appel. Sa première impression sera également toujours la dernière  lorsqu’il s’agit de sa sécurité sanitaire. Tout le cabinet, dans les moindres  détails, de la bonne tenue et de la posture des membres de l’équipe jusqu’à  l’entretien des parties communes du cabinet, rien n’échappe à aucun de ses sens.  En première ligne, c’est donc ici l’assistante dentaire qui joue l’un des rôles  les plus importants au regard du patient. L’assistante prise en défaut, c’est  l’image du cabinet et la notoriété du praticien qui sont irrémédiablement  ternies. Il faut jouer la transparence totale avec son patient et ne jamais  hésiter à proposer au patient une visite initiale de l’infrastructure (salles de  soin, stérilisation…). Comment le patient choisit son dentiste 2. Le critère  esthétique et fonctionnel Lorsqu’il s’agit de la mise en exergue de compétences  en dentisterie esthétique ou en orthodontie, le patient aurait la capacité  d’évaluer la Qualité du résultat de manière empirique. Aussi, le recouvrement de  fonctions élémentaires telles que la mastication, la respiration, la déglutition  ou la posture sont des critères importants d’appréciation des compétences  exclusives de son praticien. La beauté du résultat et le confort fonctionnels  sont tout autant des motifs de reconnaissance par le patient des capacités de  soins de son dentiste ou orthodontiste. Ces deux critères de jugement ne  suffisent cependant pas à recenser la multiplicité des compétences techniques et  intellectuelles du praticien à l’œuvre de la prise en charge initiale de son  patient jusqu’à la fin de son traitement. Les motivations du patient dans le  choix déterminant de son dentiste sont en fait pour la plupart des  considérations d’ordre comportemental ou relationnel, parfois aussi du simple  ressort de l’affect. 3. Le duo dentiste & assistante On n’imagine pas à quel  point le binôme standard et désormais normatif formé par le dentiste et son  assistante de soins devient pour le patient l’élément essentiel de  l’appréciation des modalités de management et d’organisation du cabinet. Le  dentiste et son assistante ne doivent négliger aucune règle de bienséance ou de  respect absolu du patient. Donnons quelques exemples courants qui paraîtront  anodins à l’équipe dentaire : le vouvoiement (bannir le tutoiement), haussement  de ton du praticien envers son assistante, prise de ligne téléphonique en cours  de soin, non-permanence de l’assistante au fauteuil… sont pour le patient des  vices de forme parfois rédhibitoires lorsqu’il s’agit, en définitive, de donner  son assentiment à un plan de traitement global. Pour comprendre cette situation,  il convient tout simplement de se mettre à la place de ce même patient, qui,  fort probablement lui aussi, travaille sous le joug d’une direction, en tant  qu’employé. S’il s’avérait que ce même patient fût chef d’entreprise, le  jugement n’en serait que plus radical. Ce même patient, sans jamais vous le dire  sinon en aparté à votre secrétaire, mettra dans la balance de sa décision tous  ces petits détails affectifs et émotionnels qui pourraient vous sembler  insignifiants. De ce point de vue, la politique de communication interne 
lampe  frontale pas cher d’un cabinet dentaire n’est pas une mince affaire. 4.  L’accueil physique et téléphonique, la prise en charge relationnelle Ne comptez  pas satisfaire les exigences de votre patient si vous n’avez pas formalisé,  rédigé puis publié les protocoles de gestion administrative de votre cabinet.  Assortis de nombreux scripts (selon le niveau de compétences linguistiques et  intellectuelles de vos employés) qui ne doivent à aucun moment permettre à la  secrétaire ou à l’assistante dentaire polyvalente une quelconque et malheureuse  prise d’initiatives, vos procédures d’accueil téléphonique, tout  particulièrement, doivent être irréprochables et normées (gestion de l’agenda,  gestion des urgences, entente financière…). Autant, la standardisation absolue  des protocoles cliniques semble être une aberration pour nombre de  chirurgiens-dentistes dont les méthodes de travail sont disparates d’un cabinet  à l’autre, autant le traitement administratif d’un patient ne doit pouvoir, sous  aucun prétexte, au sein d’une même entité, être pris en défaut. De la prise  initiale de rendez-vous jusqu’à la présentation du devis, les approximations,  les raccourcis, les incertitudes, hésitations et les incohérences doivent être  proscrits. La démarche d’amélioration continue (Qualité Totale) du cabinet  dentaire prend ici tout son sens si l’on veut bien se mettre dans la peau de son  patient. 5 
contre  angle. L’odontophobie Près de 80 % des patients en dentisterie présentent  des signes d’odontophobie. De la bélénophobie à l’hématophobie, en passant par  des sentiments confus de peur de l’arnaque et de défiance, sans parler des  appréhensions plus que justifiées au regard de l’éventualité d’une douleur pré,  per ou post-opératoire, le patient a toutes les raisons de ne pas consulter son  dentiste. De nombreux moyens pédagogiques sont mis à disposition des praticiens  (cours, séminaires, audit, coaching) au sein des cabinets de conseil en  management et en organisation de cabinets dentaires3. S’agissant de la visite  initiale du patient au cabinet, la présentation à son patient d’un questionnaire  médico-dentaire amélioré tel qu’il est exposé dans le fameux ouvrage du Docteur  Alain Amzalag4 compte parmi les outils de prédiagnostic relationnel précieux du  dentiste-Manager. 6. Le rapport du dentiste à l’argent : le coût des soins  dentaires Quoi qu’on en dise, ce n’est pas tant le montant des honoraires du  praticien qui détermine la décision finale du patient de consentir à  l’acceptation de son devis, mais la manière dont son traitement sera argumenté  par tous les acteurs du cabinet dentaire, tant sur le fond que sur la forme,  c’est-à-dire de l’organisation des rendez-vous (nombre de RV, durée des actes)  jusqu’au traitement de son dossier administratif en amont et en aval. Certains  patients refusent parfois de subir l’épreuve psychologique du contenu détaillé  de l’acte de soin. Le degré de technicité et la qualité intrinsèque du discours  argumenté du praticien ne sont pas explicitement visés ; par contre, la capacité  de l’équipe dentaire (moyens, solutions) à proposer au patient un parcours de  soins normé compatible avec son organisation personnelle ainsi qu’avec, non pas  son niveau général de revenus, mais précisément sa capacité de financement de  ses soins bucco-dentaires, est ici déterminante. 7. Management et communication  : des compétences fondamentales Au cœur même de l’acte décisionnel du patient  qui le conduit à consentir à l’acceptation de son plan de traitement, entrent en  scène les compétences transversales et les performances de l’équipe du cabinet  en management, communication et organisation. Ces compétences qui pouvaient  paraître accessoires dans le cadre d’un exercice traditionnel font désormais  partie non seulement des critères essentiels d’évaluation du patient de plus en  plus exigeant et de moins en moins conciliant, mais plus encore des conditions  nécessaires de la réussite de l’exercice de l’odontologiste contemporain.